Histoire des SP de France
  Sainte Barbe
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Avant que ne soient instaurés les Sapeurs Pompiers, des soldats du feu existaient déjà depuis longtemps. Ils s'appelaient "Vigiles Urbani" sous la Rome Antique, ou encore "guet bourgeois" au XIIIème siècle.
Mais il faut attendre le XVI ème siècle pour voir apparaître un cadre juridique destiné à poser des bases solides pour lutter contre l'incendie. Ainsi, François Ier pris en 1524 une ordonnance destinée à réglementer les obligations des quarteniers. Dans la grande majorité des cas on abattait les maisons pour éviter la propagation du feu, cette technique dite de la "part du feu" était pour le moins radicale !
Au XI ème et XII ème siècle la garde et l'entretien du matériel d'incendie sont sous la responsabilité des notables de la ville. On constate qu'à l'époque la lutte contre l'incendie est l'affaire de la haute société.
Depuis, l'évolution de la lutte contre l'incendie a progressée jusqu'à devenir une profession à part entière, avec ses règles et son organisation. Parallèlement à cela, l'équipement pour combattre le feu s'est perfectionné, ce qui a contribué à faire de la lutte contre l'incendie une profession à part entière.

La lutte contre le feu n'étant pas chose facile et les dirigeants qui se succèdent en étant conscient la création d'un organisme entièrement consacré à cette lutte voit le jour peu à peu. Le premier pas vers une professionnalisation de cette activité est franchit quand en 1716 le premier corps de pompiers de Paris appelé "gardes pompes" est créé. Pour la première fois, éteindre un feu est considéré comme étant une mission de service public, et donc comme étant gratuit.
En effet, auparavant l'extinction des incendies était payante. Ce n'est qu'en 1790 qu'une loi obligea l'ensemble des communes à prendre des mesures de protection contre le feu. En 1810, Napoléon Ier furieux contre les gardes pompes qui furent incapables de maîtriser l'incendie faisant rage à l'ambassade d'Autriche, confie la lutte contre le feu aux sapeurs de sa garde impériale. C'est ainsi que la sécurité incendie fut confiée aux militaires par décret du 18 septembre 1811. De là naquit l'appellation de Sapeurs Pompiers.
En 1815 on tente d'uniformiser la lutte contre l'incendie en déterminant l'organisation, le commandement, les conditions d'admission, ou encore l'uniforme à revêtir. A partir de ce moment une réglementation commune tente de voir le jour. C'est ainsi que par décret du 11 janvier 1852, après la disparition de la garde nationale, chaque commune conserve son corps de Sapeurs Pompiers, qui, par décret du 14 juin de la même année se voit imposer un uniforme commun pour l'ensemble de la France.
En 1925 les pompiers sont désarmés, ils perdent leur qualité de militaires (sauf pour Paris et Marseille) et dépendent désormais du ministère de l'intérieur. C'est donc à compter de ce jour aux communes d'assurer le service d'entretien des services d'incendies et de secours.
En 1947 la France se dote d'une véritable politique de prévention en matière d'incendie, il ne s'agit plus seulement d'éteindre le feu mais également de le prévenir. Deux ans plus tard, le feu qui ravagea plus de 400 000 ha de forêt et fit 82 morts fut aussi à l'origine d'une politique de restructuration du domaine forestier national. Suite à cet "incendie du siècle" comme il fut appelé le ministère de l'intérieur créa le SNPC (service national de protection civile, qui deviendra par la suite Direction des Défense et Sécurité civiles). Vont se développer également la protection contre l'incendie, les plans de secours et d'intervention. Puis le plan ORSEC (organisation des secours) sera créé afin de gérer les sinistres de grande ampleur.
D'un point de vue plus administratif le décret du 7 mars 1953 fixe des règles au niveau national. L'uniformisation se poursuit.
En 1955 les SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) reçoivent un véritable statut juridique. Entre 1987 et 1988 un ensemble de lois va organiser la sécurité civile, la protection de la forêt, la prévention des risques majeurs, la réglementation des SDIS, la création de plans particuliers d'interventions...
L'arrêté ministériel du 24 février 1969 s'intéressera lui à l'équipement, il prévoit également l'existence de CPI (Centre de Première Intervention).
Enfin en 1988 c'est la réorganisation des SDIS, et en 2000 la départementalisation.

Mais que seraient nos pompiers sans leur équipement ? Si aujourd'hui on pense camions rouges vermillon et casques étincelants, il n'en fut pas toujours ainsi.
Dés 1758 Louis XV impose aux garde pompes le port du casque.
La première innovation technique pour cette profession fut la pompe à bras qui n'était à l'époque qu'aspirante, ce n'est que plus tard qu'elle devient également foulante.
L'exposition universelle de 1867 révèlera une autre innovation, qui deviendra vite indispensable aux soldats du feu: la pompe à vapeur. Plus tard ce sont aux échelles de faire peau neuve, la lourde échelle de couvreur inadaptée fait alors place à la célèbre "Rosalie", légère, fonctionnelle, facile à manoeuvrer, elle atteint 20m de hauteur.
Mais qu'en est-il de la célèbre couleur rouge pompier dont nous parlions un peu plus haut ? C'est en 1885 qu'elle fut imposée pour la carrosserie des véhicules. Cette couleur séduira l'ensemble des Sapeurs Pompiers de France.
S'ajoutèrent à cet équipement les autopompes, le fourgon premier secours, le fourgon pompe, et la célèbre échelle automobile.
En 1922 les pompes à bras sont remplacées par des motopompes.
Dans les années 70 les bouches à incendie sont mises en place, les tuyaux en chanvre remplacent les tuyaux de cuir, et la corne deux tons annonce désormais l'arrivée des pompiers au détriment du clairon.
En 1985, la BSPP se voit doté d'un nouveau casque (le casque F1), protégeant mieux le soldat du feu.

Enfin bref, les progrès techniques n'ont cessé d'être mis au profit des Sapeurs Pompiers encore aujourd'hui.